Page menu 1506-1759 1760-1840 1841-1867 1868-1899 1900-1919 1920-1950 1951 à ce jour Une chronologie de l'histoire postale du Canada
1506-1759 - La Nouvelle-France ou l'assise française
 


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1506
image Franz von Taxis est nommé ministre des Postes de la dynastie des Habsbourg et reçoit le droit exclusif de livrer le courrier royal. En 1506, la famille Taxis commence à livrer le courrier des clients payants.

1516
  Un maître du système postal est nommé au début du règne d’Henri VIII, vers 1516. Brian Tuke est le premier titulaire du titre.

1619
  En Angleterre, Mathew de Quester et son fils deviennent « les premiers maîtres de poste permanents d’Angleterre pour les territoires étrangers ».

1635
  En juillet, une proclamation royale anglaise « pour l’établissement d’un bureau de poste d’Angleterre et d’Écosse » est promulguée et déclare les Postes royales ouvertes au public. Même si le public utilise le système postal depuis un bon moment déjà, cette proclamation rend cet usage officiel.

1639
image Marie de l’Incarnation gagne la Nouvelle-France où elle établit la congrégation des ursulines.

1657
  En Angleterre, une loi visant l’établissement de la poste en Angleterre, en Écosse et en Irlande (An Act for the Settling of the Postage of England, Scotland, and Ireland) est adoptée et prévoit la création d’un système postal unique pour la distribution du courrier du régime intérieur et étranger dirigé par un ministre des Postes.

1660
  Le Parlement britannique adopte une loi sur la création et l’établissement d’un système postal (An Act for Erecting and Establishing a Post Office) (12 Charles II [1660], chap. 35). Elle établit les tarifs et exige que les capitaines de navire remettent les lettres au General Post Office (le système postal britannique) afin d’être livrées.

1677
  Le 23 mai, 17 commerçants de Boston présentent une requête à la cour générale de Massachusetts Bay pour empêcher les gens de fouiller leur courrier. Ils demandent à la cour de protéger leur correspondance contre le regard indiscret de leurs compétiteurs et clients qui ouvrent et lisent sans gêne des lettres qui ne leur sont pas destinées. Déplorant un manque de respect de la vie privée, les hommes d’affaires se plaignent également du vol de nombreuses lettres :  « ... plusieurs de nous ayant constaté la perte de lettres; les commerçants, en particulier, ainsi que leurs amis et employeurs dans des régions étrangères, subissent des pertes et dommages importants; les lettres sont souvent reçues par le postier et rangées n’importe comment aux yeux de tous de sorte que n’importe qui peut les prendre ». Les commerçants demandent à la cour d’engager « une personne convenable pour recevoir et distribuer les lettres » et « établir le tarif des lettres ». La cour choisit John Hayward, « le greffier », pour recevoir le courrier et l’acheminer aux destinataires désignés.
1680
image Le 1er avril, en Angleterre, William Dockwra, un commerçant de Londres, met sur pied la « penny post », ou poste à un penny, pour Londres et Westminster.

1693
image Durant l’administration des intendants Talon, Boutroue, Duchesneau, Demeulle, Champigny et Beauharnois, on utilise un système de messageries pour les dépêches gouvernementales. Bien qu’il n’existe pas de service postal pour la population générale, d’anciens dossiers révèlent qu’en 1693, Pedro Dasilva, un citoyen portugais habitant Québec, touche un paiement pour le transport d’un paquet de lettres entre Montréal et Québec. Le 23  décembre 1705, l’intendant Raudot le charge de distribuer les dépêches officielles ainsi que celles des particuliers au sein de la colonie de la Nouvelle-France. Dasilva continue ce travail jusqu’à sa mort, en 1717. Il semble par la suite être remplacé par son beau-fils, Jean Moran.

1704
image Publication de l’ouvrage Le secrétaire des demoiselles; contenant des billets galans avec leurs réponses sur divers sujets. Si l’acte épistolaire est une arme capable de combattre la solitude en milieu colonial, il est aussi perçu comme un art qu’il faut cultiver. L’art épistolaire a des règles et celles-ci doivent être respectées.

1711
image En juin 1711, le parlement britannique réorganise le ministère des Postes qui dessert alors l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande. La loi, An Act for Establishing a General Post Office for All Her Majesty’s Dominions (9 Anne [1710], chap. 10) (Loi créant un système postal pour les dominions de Sa Majesté), prévoit la fusion des postes d’Angleterre et d’Écosse et la création d’un système postal en Irlande et dans les colonies d’Amérique du Nord et des Antilles. Les nouveaux systèmes postaux auront le monopole de la manutention du courrier. Des tarifs fixes pour la livraison en Angleterre, en Écosse et en Irlande sont adoptés et, pour la première fois, des tarifs d’affranchissement sont établis entre Londres et les dominions britanniques en Amérique du Nord. En Amérique du Nord, les messagers sont dispensés des tarifs de transport maritime.

1721
  En janvier, sieur Nicolas Lanoullier reçoit le droit exclusif d’établir un service postal entre Montréal et Québec. Lanoullier propose d’ouvrir des bureaux de poste à Québec, à Trois-Rivières et à Montréal et de maintenir un service de messageries ou un service exprès ainsi qu’une ligne de maisons de relais sous l’autorité d’un maître de poste.

1723
  En 1723, la communication régulière avec la France est établie et les lettres sont acheminées gratuitement de Québec à La Rochelle, en France. Les lettres en provenance et à destination de Paris sont acheminées de La Rochelle moyennant le versement de 7 sols. La livraison des lettres adressées ailleurs en Nouvelle-France ou en France nécessitent des arrangements avec des particuliers. Le service est irrégulier étant tributaire des navires allant à Québec et à La Rochelle.

1732
image L’intendant Hocquart de la Nouvelle-France publie une ordonnance interdisant de monter à bord des vaisseaux dans le port de Québec avant le déchargement du courrier.

1737
image Fin de la construction du chemin du Roi, le long du fleuve Saint-Laurent, entre Montréal et Québec. Jean-Eustache Lanoullier de Boisclerc, grand voyer de la colonie à partir de 1731, a donné l’élan définitif à un projet qui n’avait progressé que bien lentement depuis sa mise en branle en 1706.

1753
image Benjamin Franklin et William Hunter sont nommés premiers sous-ministres des Postes en Amérique du Nord, le 10 août. Ils trouvent les Postes dans les colonies de l’Amérique du Nord britannique mal gérées, lentes et très endettées. Les deux nouveaux sous-ministres réorganisent le service et, en 1761, on note une nette amélioration de la livraison du courrier. Pour la première fois, un excédent est transféré au système postal britannique à Londres. William Hunter décède le 12 août 1761 et John Foxcroft lui succède à titre de cosous-ministre des Postes avec Benjamin Franklin.

1754
  En avril, un avis est publié dans la Halifax Gazette annonçant la création d’un bureau de poste à l’extérieur de la porte sud. Ce bureau de poste officieux est considéré comme le premier bureau de poste de l’histoire canadienne. Un bureau de poste officiel est mis sur pied l’année suivante.

1759
  La Nouvelle-France tombe aux mains des Britanniques et la colonie est sous régime militaire jusqu’au traité de Paris en 1763. Un système postal militaire rudimentaire est établi entre Québec et Montréal et entre Montréal et Albany jusqu’à la création d’un gouvernement civil en 1763. Le système accepte le courrier privé, principalement des marchands, mais est plutôt désorganisé. Le service est censé être assuré à la quinzaine, mais il est irrégulier parce que son efficacité et sa fiabilité sont soumises aux aléas climatiques et dépendent du gel du lac Champlain ainsi que des messagers qui voyagent à pied ou en canot d’écorce.