George Best

Navire


George Best fut le capitaine adjoint de Martin Frobisher à bord du Aid lors du voyage de 1577 et capitaine de l'Anne Frances pendant l'excursion de 1578. Il publia un récit sur trois expéditions intitulé A true discourse of the late voyages of discoverie, for the finding of a passage to Cathaya, by the Northweast, under the conduct of Martin Frobisher General. L'ouvrage incluait des cartes sommaires des régions explorées qui étaient probablement basées sur les cartes détaillées que James Beare (commandant de l'Anne Frances) avait été chargé de réaliser au cours de l'expédition. Best avait en partie l'intention de préconiser d'autres tentatives de colonisation, y compris un nouveau voyage à la péninsule Meta Incognita. On ignore si Best a personnellement pris part au premier voyage, mais il a pu se renseigner auprès de ceux qui y avaient participé.

Quoique le compte rendu de Best soit le mieux connu aujourd'hui, il semble qu'il ait soulevé peu d'attention dans les années qui ont immédiatement suivi sa parution, contrairement à un récit du deuxième voyage, rédigé par Dionyse Settle, qui se vendit très bien. C'est à Best que l'on doit de connaître les origines de l'histoire qui a suscité la conviction que le minerai de la péninsule Meta Incognita contenait de l'or :

« [...] c'est par chance qu'une gentille femme, épouse de l'un des aventuriers, eut en sa possession un morceau du minerai qu'elle jeta au feu, où il brûla longtemps, tellement longtemps que ce qui restait, trempé dans un peu de vinaigre, luisait comme la plus brillante des pépites d'or. »

Par contre, on ne sait si cette histoire est entièrement véridique.

Best était à l'emploi de la maison de sir Christopher Hatton, membre du Conseil privé, et il lui dédia son ouvrage. Il ne possédait pas de compétences techniques particulières en navigation, mais ses récits (qui ne sont pas toujours fiables), révèlent de bonnes capacités d'observation. Ces récits parurent vers la fin de 1578, après que le Conseil privé eut envoyé une lettre ordonnant à Frobisher et aux capitaines, commandants et pilotes des navires ayant pris part à l'expédition de cette année-là de remettre leurs comptes rendus écrits au Conseil et interdisant la publication d'information concernant les nouveaux territoires. Quoique Hatton ait éliminé les déclinaisons magnétiques, les distances et les coordonnées qui auraient pu permettre à des rivaux de retracer l'itinéraire emprunté par Frobisher pour atteindre la péninsule Terra Incognita, la parution de l'ouvrage, en dépit de l'interdiction du Conseil, a porté certains historiens à se demander s'il ne s'agissait pas là d'un effort délibéré visant à divulguer de l'information sur les voyages.

Best appuyait Frobisher. Il minimisa ses activités douteuses en faveur des rebelles catholiques, datant d'avant les voyages. Limitant le rôle joué par Lok, il affirma que c'était Frobisher qui avait d'abord conçu la possibilité de découvrir un passage par le nord-ouest et qui avait recruté des investisseurs parmi les marchands londoniens. De plus, au cours des différends qui suivirent les voyages pour trouver un bouc émissaire, il prit le parti de Frobisher et s'opposa à Lok.



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