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on peuple a toujours fabriqué des poupées », de répondre un créateur de poupées autochtone quand on lui demande de raconter l'histoire de la confection des poupées chez les Premières Nations. Puisque ces poupées se composaient habituellement de matériaux naturels, tels le bois, le cuir, la fourrure et la spathe de maïs, qui se décomposent dans les climats tempérés, il en reste peu d'exemplaires.
Les poupées en épis et en spathes de maïs sont populaires chez les peuples des Six Nations de la région du lac Ontario qui cultivent le maïs. Les poupées en spathes de maïs, qui représentent des joueurs de crosse ou des danseurs de cerceau, sont un reflet de leur culture. Dès le XVIIIe siècle, les Algonquins fabriquent des poupées avec des têtes et des mains en cire d'abeille. Les peuples des Plaines créent des poupées en cuir et ornent leurs vêtements en cuir à franges de piquants de porc-épic. Après 1840, ils peuvent se procurer des perles européennes avec lesquelles ils remplacent les piquants.
On offre des poupées aux jeunes Montagnaises et Naskapies et on invite celles-ci à leur confectionner des vêtements pour affiner leurs talents pour la couture. Les poupées servent également de porte-bonheur, d'amulettes et de fétiches. Sur la côte ouest, les poupées salish sont revêtues de couvertures que l'on décore de petits coquillages avant l'apparition des boutons. On obtient aussi par troc des poupées à tête de porcelaine. Après avoir parfois habillé les poupées de vêtements autochtones et les avoir déposées dans de petits porte-bébé, on les offre comme jouets aux enfants.
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