Marius Barbeau Un aperçu de la culture canadienne (1883-1969)
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La collection Edwin Lester Brittain

Edwin Lester Brittain, natif du Nouveau-Brunswick, vint s'établir à Ottawa à la fin des années 1880. Il construisit une résidence d'été tout juste à l'est de ce qu'on appelle maintenant la plage Britannia.

Il possédait également une résidence d'hiver sur la rue Gilmour (entre Elgin et Metcalfe). Brittain consacra sa carrière à la fonction publique en tant que cadre intermédiaire de niveau supérieur au ministère des Finances.

E.L. Brittain et son épouse, Sarah Louise Code, avaient quatre enfants, soit Code (né en 1900), Edith (1906), Lester (1909) et Frances (1911).

Le Musée canadien des civilisations possède seize des albums de photos que légua Edwin Brittain et qui couvrent plusieurs décennies. Le premier de ces albums renferme des photos qui datent de juillet 1898 à février 1899, alors que dans le dernier, on peut trouver des photos allant jusqu'à 1930. En cliquant sur l'icône « Voyez le reste de la collection » au bas de cette page, vous pourrez admirer les photos des deux premiers albums de cette magnifique collection.

Ces photos nous montrent des scènes des voyages en bateau que réalisa la famille Brittain au Canada, les activités auxquelles la famille participa en hiver et en été, les fonctions officielles sur la colline parlementaire, des paysages, le retour d'outremer des combattants ayant pris part à la Première guerre mondiale, des scènes de la vie quotidienne à Ottawa au tournant du siècle, des portraits de famille, etc.

Ces albums sont tout-à-fait remarquables, puisqu'Edwin Brittain a pris soin d'identifier individuellement les centaines de photos en inscrivant le sujet et la date.

Extrait d'une entrevue avec Edith Brittain que réalisa Doug Fischer le 25 mai 2000 pour le Ottawa Citizen

« Mon père avait un talent fou pour décrire les choses sur papier. Il était passionné d'histoire et était lui-même un grand historien. Il possédait une grosse caméra (il fit plus tard l'acquisition d'une plus petite dont on pouvait extraire les photos) qu'il transportait partout où il allait. Elle nous encombrait toujours lorsque nous allions quelque part.

Je ne crois pas qu'il l'apportait au bureau, mais il ne l'oubliait jamais lors des réunions familiales. Je me souviens qu'il m'a prise en photo tellement de fois à la plage, lors des fêtes, sur le bateau et la véranda du gros chalet.

Y a-t-il des photos de nous, les yeux grand ouverts ? Il avait l'habitude de provoquer ces explosions sur un plateau. il mettait le feu à une allumette et on voyait ensuite un flash énorme et un peu de fumée. Pour cette raison, nous avions toujours des yeux énormes sur les photos, comme si nous étions effrayés par quelque chose.

Il lisait toujours sur plusieurs sujets et il expérimentait de nouvelles techniques. « Lorsqu'un événement survenait à la ville, même si nous étions à Britannia, il tentait d'y aller pour prendre des photos. Je me souvient d'avoir assisté à des parades avec lui et il tentait de se placer de façon à pouvoir prendre de belles photos. Il ne restait jamais immobile. Je me rappelle qu'il disait toujours : « Oh, cela ferait une belle photo. Où est ma caméra ? »

« Mon père écrivait tout sur ces photos. Il avait vraiment un talent de rédacteur. Son écriture était aussi très élégante. Je me souviens de lui, assis à la table à manger sur la rue Gilmour, alors qu'il écrivait au sujet de ces photos. Il voulait que ses enfants et ses petits-enfants apprennent ces choses. Il offrit à chacun de ses enfants un album de nous-mêmes jusqu'à ce que nous ayons 12 ans. J'ai encore le mien.

Je ne crois pas que ma mère ait déjà utilisé une caméra. Elle était une mère merveilleuse et plusieurs choses excitaient sa curiosité. Cependant, elle n'a jamais pris de photos. J'en suis certain. Les quelques photos de mon père ont probablement été prises par un ami. Il avait plusieurs amis.

Mon père avait vraiment le pied marin. Il a grandi sur l'eau au Nouveau-Brunswick, de sorte qu'il a appris à naviguer à un tout jeune âge. Il fut un des membres fondateurs du club Britannia et il naviguait toujours sur le Lac Deschênes en été. Son premier yacht s'appelait le Pioneer. Je ne m'en souviens pas très bien. Il s'agissait d'une embarcation relativement imposante. Au moment où j'ai appris à naviguer, il en avait une autre plus petite. J'ai un meilleur souvenir de celle-là. »

Référence: Our Times, a pictorial memoir of Ottawa's past. Publié en 2000 par le Ottawa Citizen. Editeur: Douglas Fischer

 

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