Opus : La facture instrumentale au Canada


 
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  La facture
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Il est entendu que cette étude sur la facture instrumentale au Canada est loin d'être exhaustive. Nous n'avons malheureusement pu traiter ici que des artisans dont le Musée canadien des civilisations possède des œuvres. Le Canada compte nombre d'autres facteurs de talent dont certains ont accepté de prêter certains de leurs instruments pour l'exposition Opus. Nous vous les présentons ici.

     

Nedd Kenney,
facteur d'instruments à vent

Nedd Kenney s'intéresse tout particulièrement à la flûte irlandaise de concert et au flageolet de tradition celtique. Interprète de la musique irlandaise depuis plus de quinze ans, il vient à la facture instrumentale mû par la nécessité de trouver un instrument de qualité. Comme la flûte irlandaise de concert s'inspire des flûtes baroques, il poursuit son apprentissage avec le facteur de flûtes baroques Jean-François Beaudin, en 1989. C'est à l'Île-du-Prince-Édouard, sa province natale, que Nedd Kenney installe son atelier où il travaille à temps plein tout en continuant à faire de la musique. Il est membre fondateur du groupe Flying Tide qui se spécialise dans l'interprétation de la musique celtique et de la musique traditionnelle des Maritimes.

Jacques Martel, luthier

Jacques Martel établit son atelier, L'atelier de lutherie enr., à Trois-Rivières en 1980, après avoir reçu une formation de trois ans avec le maître italien Sylvio de Lellis. Il s'intéresse surtout à la fabrication des instruments de la famille du violon et il restaure les instruments à cordes. En plus de sa formation de base, Jacques Martel approfondit sa connaissance de la lutherie par de nombreux stages auprès de maîtres européens. Il étudie tout particulièrement la composition des vernis, la restauration et le réglage des instruments du quatuor à cordes avec Frédéric Boyer, et il parfait ses connaissances en haute restauration avec Jean-Jacques Rampal.

Jacques Martel a reçu plusieurs bourses du ministère des Affaires culturelles du Québec et, en 1989, il représente le Québec aux premiers Jeux de la francophonie au Maroc où il gagne une médaille d'or pour la facture instrumentale.

Iain Ro-Ha-Hes Phillips, luthier

Iain Phillips fabrique des instruments de musique depuis près de vingt ans. Découvrant la musique ancienne, il entreprend des études dans ce domaine à l'Université d'Ottawa. En réponse à la très forte demande, il se lance dans la fabrication des instruments anciens dès les années 1970-1980. Il fabrique tout d'abord des harpes, puis il étend son expertise à d'autres types d'instruments à cordes.

Iain Phillips compte à son actif plusieurs instruments à cordes : violes, vièles, mandores, gigues et orgues médiévaux. Il enseigne en plus l'histoire de la musique à l'Université Carleton et il dirige un groupe de musique baroque à Ottawa, Les barricades mystérieuses.

Thomas Strang
facteur d'instruments à vent

Thomas Strang a reçu une formation de restaurateur en art à l'Université Queen's de Kingston et il travaille comme restaurateur scientifique au Centre canadien de conservation. Durant ses temps libres, il s'adonne à la facture d'instruments à vent, un travail qui lui apporte de nombreuses satisfactions - trouver des solutions à des défis techniques variés, perfectionner une technique, rechercher des matériaux bruts de qualité et, finalement, entendre les premiers sons de l'instrument. Thomas Strang s'est entre autres donné comme défi de construire une cornemuse Northumbrian, un instrument complexe qui s'inspire de la musette française.

Gregory Walke, luthier

Alors qu'il poursuit ses études en biologie, Gregory Walke décide de faire un voyage en Irlande avec son frère Bernard. Ce sera une expérience déterminante pour lui puisque le contact prolongé avec la musique traditionnelle irlandaise l'incite à l'apprentissage du violon et de sa facture. En 1979, Gregory Walke décide de s'inscrire à la Welsh School of Violin Making and Repair, en Grande-Bretagne où il étudiera trois ans. Deux séjours dans des ateliers européens lui permettront ensuite de parfaire ses connaissances. En 1983, Michael Franke l'invite à Wiesbaden, en Allemagne, pour étudier et travailler dans son atelier pendant un an. Puis, il est accepté dans l'atelier du maître luthier et restaurateur Hieronymus Köstler, à Stuttgart. Il y reste pendant deux ans, travaillant et apprenant l'art de la restauration tout en ayant l'occasion de travailler sur des instruments importants des XVIIe et XVIIIe siècles. En 1987, il revient au Canada et ouvre un atelier avec le luthier Sibylle Ruppert et il s'associe avec son frère Bernard qui est archetier. Leur clientèle provient du Canada, des États-Unis et d'Allemagne.

Karl Wilhelm, facteur d'orgues

Robert Barclay Extrait vidéo
Karl Wilhelm
Mont-Saint-Hilaire (Québec)
1992


Karl Wilhelm a reçu sa formation en facture d'orgue en Allemagne et en Suisse où il a travaillé avec les renommés facteurs Metzler et Sohne. Dans les années 1960, la facture d'orgue connaît un renouveau au Québec et, lorsque la maison Casavant recrutera des facteurs européens pour relancer les orgues à traction mécanique, dont on avait abandonné la construction depuis 1904, Karl Wilhelm quittera l'Allemagne et viendra s'installer au Canada. En 1966, il fonde sa propre compagnie, Karl Wilhelm Inc., à Mont-Saint-Hilaire au Québec. Son atelier, équipé pour pouvoir construire toutes les parties d'un orgue à traction mécanique, réunit des artisans spécialisés et talentueux, dont plusieurs ont été formés par lui. Aujourd'hui, on compte plus de 120 orgues sortis de cet atelier qui sont répartis en Amérique du Nord.

René Wilhelmy, luthier

René Wilhelmy a étudié la guitare classique à l'institut Marguerite-Bourgeois, puis chez Jean Vallières. C'est au cours de ces études qu'il débute, en autodidacte, sa carrière de luthier. Il obtient deux bourses, l'une du Conseil des arts du Canada et l'autre de l'Office franco-québécois qui lui permettent de perfectionner son art. Ses voyages en Europe lui donnent l'occasion de rencontrer des luthiers et des guitaristes importants. Il acquiert une solide expérience et, au fil des ans, il parvient au rang des plus grands luthiers.

S'il travaille sur des modèles anciens de guitares, René Wilhelmy explore aussi la fabrication d'instruments plus modernes comme les guitares folk et électriques. Il a déjà fabriqué près de cent instruments dont des luths, des guitares folk et électriques et plus de 75 guitares classiques. Ses instruments sont grandement appréciés, tant pour leur beauté plastique que pour leur fine sonorité. Bon nombre de musiciens gagnants de divers prix nationaux possèdent de ses instruments.

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