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Tout comme l'histoire du Canada, l'histoire de la lutherie et de la facture instrumentale canadienne est relativement courte.

Denis cormier À l'aide d'un canif, Denis Cormier sculpte l'échancrure d'un instrument à cordes, en 1991.

Nous savons que la construction d'un des premiers instruments de musique remonte au temps de la colonie. La cathédrale de Québec avait commandé un orgue au sculpteur-ébéniste, Paul Jourdain qui l'a livré en 1723. Une centaine d'années plus tard, quelques facteurs se font connaître tel Joseph Casavant, forgeron de métier et facteur d'orgues autodidacte. En 1879, ses fils, Samuel et Joseph-Claver, fonderont la Maison Casavant Frères. D'autres facteurs marqueront le XIXe siècle au Canada dont Samuel Russell Warren qui, en s'établissant à Montréal en 1836, deviendra le premier facteur d'orgues professionnel.

Quant à la lutherie, ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle qu'on retrouve la trace des premiers artisans-restaurateurs d'instruments. Vers 1820, un autodidacte du nom de Pierre-Olivier Lyonnais sera le premier de quatre générations de luthiers à construire les instruments de la famille du violon. Les frères Bayeur de Montréal, suivis par Camille Couture de Montréal également, sont les premiers luthiers à connaître une réputation internationale dans les années 1920. Quelques noms brillent par leur réussite dans la première moitié de ce siècle. Mentionnons seulement George Heinl ainsi que George Kindness de Toronto, James Croft de Winnipeg et Frank Gay d'Edmonton.

La facture de pianos débute à Québec avec des artisans d'origine allemande et britannique, pour la plupart. Frederick Hund est le premier facteur de pianos exerçant son métier à Québec en 1816. Plusieurs connaîtront le succès dès la première moitié du XIXe siècle dont Thomas D. Hood. En 1851, on compte quatre facteurs de pianos à Toronto, dix à Montréal et trois à Québec. Du début de la Confédération jusqu'au début du siècle, on compte plusieurs manufactures de pianos prospères. Mentionnons entre autres Heintzman, Mason & Risch, R.S. Williams, Willis, Lesage. Cependant, seulement quelques-unes de ces compagnies survécurent à la crise des années 30, et vers 1980 seuls les pianos Heintzman et les pianos Lesage étaient de facture canadienne.

Ce n'est que vers la fin des années 1960 que se manifeste le mouvement de renouveau dans la lutherie et la facture instrumentale, lié à l'intérêt que l'on porte à la musique ancienne. Ce mouvement entraîne la formation d'associations et d'ensembles musicaux qui joueront un rôle important dans le nouvel essor que prend la lutherie et la facture instrumentale. Quelques luthiers ont marqué les années 1970 par leur dynamisme et leur savoir-faire. Mentionnons seulement Ray Nurse, Michael Dunn et Edward Turner à Vancouver, Otto Erdesz, Jean-Claude Larrivée et Matthew Redsell à Toronto, Antoine Robichaud et Hubert Bédard à Montréal et, enfin, Joseph Kun à Ottawa. Tous ont participé à divers titres à faire renaître la facture instrumentale canadienne.

Cette partie explore tout particulièrement la facture de la guitare et du quatuor à cordes. La facture des instruments de ces deux catégories est très bien représentée dans cette section par les œuvres de douze luthiers et de quatre archetiers. Tout comme dans le chapitre précédent et dans ceux qui suivent, nous ferons quelques rappels de l'histoire de la lutherie européenne à travers les noms des luthiers qui ont inspiré les œuvres que nous présentons ici.

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