La facture
Opus 1 - Organistrum

 
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    L'organistrum, tout comme la vielle à roue dont il est l'ancêtre, fonctionne lorsque ses cordes sont frottées par une roue actionnée par une manivelle. Sa taille importante nécessitait la présence de deux musiciens, l'un tournait la manivelle tandis que l'autre assurait le jeu proprement dit à l'aide de touches rotatives.

      Organistrum - MCC74-246/S74-2306/CD94-161
    Organistrum
    Par Edward Turner
    Vancouver
    (Colombie-Britannique)
    1973
    Érable d'Ontario,
    érable européen marbré, noyer, métal, boyau
    Longueur totale : 142 cm;
    caisse : 56 x 36 x
    11 cm

    Organistrum - MCC74-246/S74-2306/CD94-161 Détail ornemental au point
    de sortie de la manivelle :
    le griffon, animal fantastique

    Les touches venaient ainsi en contact avec deux cordes, une troisième corde était en bourdon. Selon toute vraisemblance, on accordait les trois cordes à la tonique, à la quinte et à l'octave. Cet accord se prêtait bien à l'accompagnement de la polyphonie de l'époque dans laquelle les voix se déplaçaient parallèlement en intervalles de quartes ou de quintes.

    On peut retrouver quelques représentations de cet instrument dans des sculptures en relief du XIIe siècle, en Angleterre, en France et en Espagne. Dans les cloîtres, l'instrument servait à enseigner la musique, à donner l'intonation aux chanteurs et à accompagner la musique religieuse.

    Edward Turner a fait cet organistrum d'après une sculpture en bas relief du XIIe siècle du portique de l'église San Miguel de Estella à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. La facture de cet instrument est remarquable au niveau du détail de la reproduction. On peut ainsi noter cette tête de griffon sculptée dont la bouche s'ouvre sur la manivelle servant à actionner la roue.

         

    Edward Turner

    Edward Turner

    Edward Turner a une carrière riche et polyvalente. Après avoir étudié en design architectural et en art graphique à l'école des Beaux-Arts de Montréal, il se dirige vers la facture de clavecins et d'instruments à cordes, poussé par son intérêt pour la musique et les instruments antérieurs au XIXe siècle. Il se consacre entièrement à cette activité à partir de 1971 lorsqu'il établit son atelier à Vancouver. Une partie de son travail consistant à faire de la recherche, il devient expert-dessinateur de la collection Russell d'instruments à clavier anciens, à l'Université d'Édimbourg. Les facteurs de clavecins à travers le monde utilisent ses plans et dessins techniques des plus importants clavecins de la collection.

    Edward Turner a joué un rôle considérable dans le mouvement de renouveau de la facture instrumentale au Canada. Il a construit plusieurs répliques d'instruments anciens dont des clavecins, des luths et des vielles à roue. Il a fait connaître la facture instrumentale par des ateliers, des conférences au Canada et à travers le monde, jusqu'en République populaire de Chine où il se rendit au début des années 1980. En 1985, il reprend son métier de dessinateur et de graphiste.

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