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L'arrivée des étrangers - les 500 dernières années

Les relations intergouvernementales

La législation

Une Proclamation royale de 1763 a établi les principes que devait respecter la Couronne lorsqu'elle traitait avec les Autochtones d'Amérique du Nord. Aujourd'hui l'article 25 de la Loi constitutionnelle, 1982 réaffirme les principes de cette proclamation. L'article 35 de cette même Loi constitutionnelle reconnaît parmi les Autochtones les populations amérindiennes, inuites et métisses.


Charte canadienne des droits et libertés (reproduction)
1982
Musée canadien des civilisations, 2002-I0038-45

Émise par le roi George III, à la suite de la chute du régime français en Amérique du Nord, la Proclamation royale exprimait des principes relatifs à la continuité des droits autochtones. Ils sont enchâssés aujourd'hui dans la Charte canadienne des droits et libertés, et ailleurs dans la Constitution canadienne.

Charte canadienne des droits et libertés - 2002-I0038-45

Avant 1876, des lois distinctes régissaient l'administration des affaires indiennes dans chaque colonie. Le mot « Indien » est apparu pour la première fois dans une définition légale en 1850 dans le Bas-Canada. La Loi sur les Indiens, adoptée d'abord en 1876, est la loi par laquelle le gouvernement fédéral exerce ses responsabilités relatives aux affaires indiennes au Canada. Cette loi ne s'applique qu'aux Indiens inscrits; elle ne s'applique pas aux Inuits et aux Métis du Canada. Ceux-ci peuvent être assujettis aux lois provinciales ou territoriales, dont le Métis Betterment Act albertain de 1938, et la Loi sur le Nunavut de 1993.


Loi sur les Indiens (refonte de 1985) - 2002-I0038-25 Basil Paul - 30640 - CD95-895-005
(à gauche) Loi sur les Indiens (refonte de 1985)
1989
Gouvernement du Canada
Musée canadien des civilisations, 2002-I0038-25

Avant la Confédération, de nombreuses lois des colonies donnaient aux gouvernements le mandat d'administrer les affaires indiennes. Au moment de la Confédération, le paragraphe 91 (24) de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique faisait des « Indiens et [des] terres réservées aux Indiens » une responsabilité fédérale. La première Loi (fédérale) sur les Indiens fut adoptée en 1876.

La Loi sur les Indiens rendait obligatoire, pour les enfants, la fréquentation d'externats, d'écoles industrielles et de pensionnats dirigés par les Églises. La mission de ces établissements était d'éloigner les enfants de leurs cultures autochtones et de leur inculquer les valeurs et les croyances typiquement associées à l'éthique chrétienne du travail.

(à droite) Basil Paul, portant l'insigne de huissier des ressources forestières indiennes, 1915, photo de James Teit
Musée canadien des civilisations, 30640, CD95-895-005

Basil Paul était membre de la bande indienne secwepemc (shuswap), installée dans le district du Central Interior, au centre de la Colombie-Britannique. Sur cette photographie, il porte son insigne de huissier des ressources forestières indiennes. Nommé par le gouvernement du Dominion, il devait lui rendre compte de la gestion des ressources forestières situées dans sa réserve.

L'accès aux ressources se trouvant dans les réserves indiennes était contrôlé par la Couronne en vertu de la Loi sur les Indiens, une loi fédérale. Les ressources en bois de charpente étaient particulièrement précieuses, et des membres choisis de bandes se voyaient confier l'autorité sur elles par le ministère des Affaires indiennes. Des Autochtones devenaient ainsi les intendants de la terre au nom de la Couronne.


 
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