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L'arrivée des étrangers - les 500 dernières années

Les Métis

Diversité

« Nous sommes métis, et nos racines et nos droits remontent à 9000 ans sur ce continent. Nous ne sommes ni des Amérindiens ni des Inuits, et nous ne sommes pas non plus des immigrants européens. Nous sommes plutôt une sorte de juste milieu entre ces groupes, le compromis entre les différences, l'aube qui sépare la nuit et le jour. Nous ne sommes pas des Sang-Mêlé, mais les enfants nés d'un mariage entre deux mondes très différents [...] Être métis, c'est avoir la chance d'être le fruit non pas de un, mais de deux arbres généalogiques. Nous ne sommes pas la « moitié » de quoi que ce soit, mais le double. Étant bénis deux fois, nous sommes fiers, forts et déterminés. »

- Terry St. Amant, site Web du Georgian Bay Métis Council de la Nation des Métis de l'Ontario

Les Métis de différentes parties du Canada et des États-Unis exprimaient leurs identités au moyen des arts décoratifs et du vêtement. Dans les années 1800, des idées de styles vestimentaires s'échangeaient entre les Métis des Grands Lacs et de la rivière Rouge, les Cris des Bois de l'Est et les divers peuples autochtones des Plaines ainsi que les Dènès des Territoires du Nord-Ouest, de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. Les Métis utilisaient aussi certains éléments stylistiques d'objets et de vêtements français et britanniques.


Brent Potskin en train de danser sur la scène lors de l'Edmonton Heritage Days Festival, Edmonton (Alberta), le 5 août 2001, photo de Morgan Baillargeon
Musée canadien des civilisations, K2001-1169
Brent Potskin - K2001-1169

Les styles décoratifs et vestimentaires métis ont changé tout au long des XIXe et XXe siècles. Des broderies florales aux couleurs vives dominaient dans les arts textiles métis au XIXe siècle. Au milieu du XXe siècle, styles et matières avaient changé. Les « vieux biens commerciaux » provenant des magasins de la Compagnie de la Baie d'Hudson n'étaient plus disponibles. Malgré une pauvreté générale, les femmes Métis ont continué de confectionner des vêtements distinctifs. La créativité métisse demeure remarquable au XXIe siècle.


Ceinture-écharpe
Métisse
1875
lin
Musée canadien des civilisations, III-X-385, CD96-002-036

Ceinture-écharpe - III-X-385 - CD96-002-036

Ceinture fléchée - La ceinture fléchée (en anglais seulement) est peut-être le symbole de la culture métisse le mieux connu. Certaines ceintures fléchées tissées, comme celle-ci, étaient confectionnées au Québec et constituaient un article d'échange populaire pour les voyageurs et les commerçants de la Compagnie de la Baie d'Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest ainsi que pour les Métis. La valeur de la ceinture fléchée résidait dans son apparence, son côté pratique et sa polyvalence. Elle servait de courroie de portage au besoin, de couverture par temps froid, de corde, de bride d'urgence et de couverture de selles. Aujourd'hui, la ceinture fléchée demeure une partie intégrante de la culture métisse ainsi qu'un symbole de fierté et d'identité. La décoration « Order of the Sash » (L'ordre de la ceinture fléchée) est remise aux Métis qui ont contribué à l'amélioration des conditions de vie de leur communauté.


Mitaines - V-Z-1 a,b - CD94-335-048 Manteau - III-X-229 - CD2001-140-005 Sac - III-Z-1 - CD2001-139-009
(à gauche) Mitaines
Métisses Rivière Rouge
vers 1840
peau de cerf ou de caribou, piquants de porc-épic et tendon
Musée canadien des civilisations, V-Z-1 a,b, CD94-335-048

(au centre) Manteau
Métis des Grands Lacs
début du XIXe siècle
peau d'orignal, crin, piquants de porc-épic, pigment naturel, colle, teinture et tendon
Musée canadien des civilisations, III-X-229, CD2001-140-005

(à droite) Sac
Cri-métis
1800-1850
laine, peau d'animal, perles de verre, coton, fil de laine, tendon et fil de coton
Musée canadien des civilisations, III-Z-1, CD2001-139-009


 
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