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Saviez-vous que...?

L'arrivée des étrangers - les 500 dernières années

Premières relations

Les explorations - aide et résistance

Des Autochtones ont aidé les explorateurs européens, les faisant profiter de leur connaissance approfondie du territoire ainsi que de leurs talents diplomatiques et de leurs techniques de survie. Toutefois, dans certains cas, les Européens ont rencontré une résistance armée.


Matonabbee - Matonabbee, né vers 1737, était une personnalité chippewyanne importante. Il a entretenu des liens avec Fort Churchill pendant la plus grande partie de sa vie, apprenant même le cri et l'anglais et travaillant étroitement avec les commerçants. Il a été élevé à Fort Churchill, et même s'il allait devenir un des trappeurs et des intermédiaires les plus productifs à Fort Churchill, il se sentait proche de la Compagnie et des agents européens. Matonabbee a joué un rôle essentiel dans les négociations et le maintien de la paix entre les Cris et les Chippewyans au milieu du XVIIIe siècle. Il est surtout célèbre pour son rôle de guide et d'ambassadeur au cours des expéditions de Samuel Hearne, particulièrement lors de son voyage à l'embouchure de la rivière Coppermine, en 1770-1772. Matonabbee a également été intermédiaire et chef de la traite à l'époque où il entretenait des liens avec Fort Churchill. En cette qualité, il a fourni plus de fourrures au poste que n'importe quel autre homme et a été déclaré « premier Indien » par les marchands de fourrures. Selon le journal d'Andrew Graham, Matonabbee s'est suicidé de chagrin après que les Français ont détruit Churchill Factory en 1782.


Thanadelthur - Appelée « Slave Woman » (femme esclave) par la Compagnie de la Baie d'Hudson, Thanadelthur était une Chippewyanne capturée par les Cris qui s'était échappée en 1714. Elle a tenté de retourner chez les siens, mais a dû rebrousser chemin à cause du mauvais temps. Elle est arrivée presque mourante à York Factory, où on lui a permis de rester jusqu'à ce qu'elle soit rétablie. En 1715-1716, elle a guidé William Stuart et un groupe de Cris Homeguard jusqu'en territoire chippewyan dans le but d'établir la paix entre les Cris et les Chippewyans. C'est ce qui permit à ces derniers de venir à York Factory pour faire du troc. Le voyage a été extrêmement difficile et les différentes parties ont résisté à faire la paix. Thanadelthur a réussi à les convaincre des avantages d'un tel pacte. Thanadelthur est retournée à York Factory avec Stuart et est devenue une figure importante autour du poste, prenant personnellement part à la traite. Elle connaissait déjà le cri et a appris à parler couramment anglais. Elle montrait aux Chippewyans comment préparer leurs fourrures pour les échanger et renseignait les commerçants concernant le territoire et les ressources des Chippewyans. Thanadelthur est toutefois morte jeune. Elle est tombée malade en janvier 1717 et a rendu l'âme en février. Le commandant du poste de traite, James Knight, a écrit : « Je n'ai jamais vu dans toute ma vie quelqu'un d'un esprit aussi élevé, d'une résolution aussi ferme et d'un si grand courage, ainsi qu'une si grande capacité à pressentir les choses. »


Rébellion des Tsilhqot'in, 1864 : « Nous parlions de guerre, non de meurtre. » - En 1864, une bande de Tsilhqot'ins ayant à sa tête Lhatsas'in a tué 13 blancs qui avaient construit une route vers l'intérieur à partir de l'inlet Bute, ainsi qu'un « colon blanc » qui s'était approprié un campement tsilhqot'in. La route devait permettre un accès plus rapide aux terrains aurifères de Cariboo. Lors du procès, on a révélé que les Tsilhqot'ins, qui n'avaient jamais établi de relations étroites avec les commerçants de fourrure, craignaient que les blancs ne les déciment avec leurs maladies. Une épidémie de variole qui avait sévi le long de la côte deux ans auparavant avait également tué un grand nombre de Tsilhqot'ins. Les hommes qui avaient participé à l'attaque considéraient qu'ils étaient en guerre contre les blancs pour tenter de les garder hors de leur territoire. Un groupe de « constables spéciaux » a été rassemblé à New Westminster et s'est rendu dans la région de Cariboo à la recherche des Tsilhqot'ins, mais ne les ont pas trouvés. Finalement, Lhatsas'in et d'autres ont accepté de rencontrer William Cox, le commissaire de l'or. Lhatsas'in et ses hommes ont été arrêtés, jugés à Quesnel, et tous ont été pendus pour meurtre. En 1999, une cérémonie a eu lieu pour commémorer le 125e anniversaire de cette pendaison. À cette occasion, le gouvernement de la Colombie-Britannique a reconnu que les Autochtones n'avaient pas été coupables de meurtre, mais qu'il s'agissait d'un fait de guerre.

 
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