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Une présence autochtone

Nos origines

Richesse des histoires - Nanabozho

Les peuples de langue algonquienne, dont les Anishnaabes, les Cris, les Siksikas et les Atikamekws, conservent des récits de la création qui débutent lorsque le monde était couvert d'eau. Chacun de ces récits met en scène un héros - Nanabozho, Wesakaychak, Napi, Carcajou ou Coyote -, qui demande l'aide de ses parents animaux pour recréer la terre.

« Et ce Nanabush! Ce bon à rien de filou! Où est-il quand on a besoin de lui?... Je le vois - là-bas couché dans le marécage... Eh bien, c'est ce que disent certaines personnes. D'autres disent qu'il est parti vers le sud, qu'il s'est caché dans les Andes ou dans un endroit comme ça. Tomson pense qu'il est couché en boule sous une table dans un bar quelque part... »

Lenore Keeshig-Tobias, Trickster Beyond 1992: Our Relationship, cité dans Indigena: Contemporary Native Perspectives

L'histoire anishnaabe des origines met en scène Nana'b'oozo, qui campe sur les bords d'une rivière dont les eaux montent lentement et régulièrement, l'obligeant à battre en retraite. Avant que l'eau ne recouvre ce qui reste de la montagne où il se trouve, Nana'b'oozo prend deux bûches et s'en fait un radeau rudimentaire. Aussi loin qu'il regarde dans chaque direction, il peut voir des animaux de toutes les espèces, beaucoup d'entre eux hors de leur élément, leurs yeux exorbités roulant de terreur dans leur orbite. Il s'adresse aux animaux et aux oiseaux qui nageaient à proximité : « Iriez-vous me chercher de la terre pour que je puisse restaurer la planète? » Ce n'est pas le plus fort ou celui qui a le plus de talent, comme on aurait pu le croire, qui sont allés chercher de la terre. C'est plutôt le moins rusé d'entre eux, le rat musqué, qui plonge et ramène un peu de terre. Nana'b'oozo souffle sur la petite patte pleine de terre et un miracle se produit... il crée son île et son monde.

Basil Johnston

 
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